«Donnez moi un levier et un point d’appui et je soulèverai le monde»
Archimede

Préambule

« Nous, les adultes membres de la même organisation, nous cherchons comment faire
pour que la « Grande Cordée » ne traîne pas des gosses passifs jusqu’à une embauche
problématique, mais provoque en eux des intentions professionnelles précises et
concrètes, même s’il leur faut, pour les réaliser, l’aide prolongée de notre
organisation. » Fernand Deligny, « Cahiers de l’enfance » (Septembre 1955).

Objet associatif

Le projet associatif a pour objet « de promouvoir les méthodes du Travail social
collectif ». Il a pour vocation de s’inscrire plus particulièrement dans le cadre des missions de prévention de l’Aide Sociale, plus particulièrement auprès des jeunes majeurs en difficulté.

Charte associative

Le Travail social est basé sur le respect de la valeur et de la dignité inhérentes à
chaque personne et des droits constitutionnels qui en découlent.

Les travailleurs sociaux agissent au nom de la solidarité nationale et de l’intérêt
général. Ils ont la responsabilité individuelle et collective de promouvoir la justice
sociale.Ils sont au service des personnes fragiles, dans le respect des principes éthiques du Travail Social.

Genèse du projet

Historiquement, l’association est l’entité morale d’une expérimentation de terrain
menée par des travailleurs sociaux, dont les fondements s »inspirent d’une tentative
pédagogique menée dans les années 50 par Fernand Deligny auprès des jeunes de la
rue (« La grande Cordée »).
Notre démarche s’est initiée au travers de nos parcours professionnels respectifs, dans
une volonté commune de palier à des manques réels constatés sur le terrain dans
l’ingéniérie de la Protection de l’Enfance (fonctionnement « en silo », peu de capacité
d’anticipation).
En 2012, suite à des sollicitations spontanées de la part de « jeunes majeurs » sortis
des dispositifs mais sans relais stables (famille, réseau personnel), nous avons engagés
un travail d’écoute, puis rapidement de soutien actif (accompagnement social, veille
éducative, prospection).
Nous avons mobilisés et développés notre réseau, d’abord dans une démarche
d’orientation. L’action s’est petit à petit structurée autour de quelques jeunes, dans un
souci de continuité.
Après quelques mois, grâce au travail de partenariat et à une maîtrise des dispositifs,
les effets positifs de notre action sur la situation sociale de ces jeunes nous ont
convaincus de prolonger l’expérience en répondant favorablement à d’autres
sollicitations.

Les missions

Les missions que se donnent l’association s’inscrivent dans une ligne directrice de
transformation et d’amélioration des logiques d’accompagnement social,
notamment en direction des jeunes majeurs.
Pour cela, nous avons identifiés différents niveaux d’action à conduire de manière
transversale.
• Ëtre disponible sur des temps clés, centrés sur les besoins et la temporalité des
personnes
• Réinvestir l’espace public comme cadre d’intervention
• Penser une approche décloisonnée de la relation d’aide, par une coordination
rapprochée de parcours de vie (logique de parcours)

Les professionnels et les compétences mobilisées

Dans un but d’adaptation aux nouveaux modes de régulation sociale, notre ambition
consiste à déployer la fonction éducative au cœur de la société civile.
Dans un contexte de société « liquide », (BAUMAN), il nous semble évident que la
construction du « lien social » et au-delà, l’assistance aux plus fragiles doit être
refondée à partir des critères de fluidité, d’horizontalité et de réactivité.
D’autre part, la fonction éducative implique par nature la recherche permanente de
« passerelles » vers la société civile, sous peine de renforcer les phénomènes
d’isolement social, de morcellement, d’ « institutionnalisation » voir
d’ « essentialisation » des personnes fragiles.
L’éducateur est, de part les nombreux champs d’intervention qu’il est amené à investir,
reconnu dans sa polyvalence. Nous avons donc pensé un cadre d’intervention
transversal pour que des professionnels puissent engager une approche pluridisciplinaire pour se mettre en adéquation avec les orientations politiques liées à la
démarche dite « inclusive ».
• compétences relationnelles (empathie, reflexivité, exemplarité)
• compétences techniques (maitrise des dispositifs, cadre éthique et légal,
approche spécifique)
• compétences personnelles (dynamisme, créativité, exigence)